Les crises non épileptiques (CNE), également connues sous divers noms tels que troubles d’attaque non épileptiques (TANÉ), crises psychogènes non épileptiques (PNES), crises dissociatives, crises de conversion ou pseudo-convulsions, constituent un défi diagnostique et thérapeutique important.
Similaires aux crises d’épilepsie en apparence, les CNE s’en distinguent par l’absence d’anomalie électrique cérébrale lors des tests diagnostiques. Elles affectent environ 5 à 20% des personnes initialement diagnostiquées avec l’épilepsie, et peuvent même représenter 25 à 40% des cas de crises intraitables nécessitant une surveillance en milieu hospitalier.
Comprendre les CNE :
- Un trouble de conversion : Contrairement à l’épilepsie, les CNE ne sont pas causées par une activité électrique anormale du cerveau. Elles sont plutôt considérées comme un trouble de conversion, où des facteurs psychologiques inconscients génèrent des symptômes physiques réels.
- Différents types de crises : Les CNE peuvent se manifester par une grande variété de symptômes, imitant souvent les types de crises épileptiques : convulsions, absences, perte de conscience, mouvements automatiques, etc.
- Impact psychologique : Les CNE peuvent être causées par divers facteurs psychologiques, tels que des traumatismes, des abus, des événements stressants, des troubles anxieux ou dépressifs, des conflits internes non résolus, etc.
Diagnostic des CNE :
- L’électroencéphalogramme (EEG) : L’EEG est un outil essentiel pour différencier les CNE de l’épilepsie. En comparant les symptômes observés avec l’activité cérébrale électrique, l’EEG peut identifier l’absence d’anomalie électrique caractéristique des CNE.
- D’autres examens complémentaires : Des tests supplémentaires, comme l’imagerie cérébrale, peuvent être nécessaires pour exclure d’autres causes possibles des symptômes.
- Importance d’un diagnostic précis : Un diagnostic erroné d’épilepsie peut exposer les patients à des traitements inefficaces et potentiellement toxiques. Un diagnostic précis de CNE est crucial pour orienter vers une prise en charge appropriée.
Traitement des CNE :
- Psychothérapie : La psychothérapie est le traitement de choix pour les CNE. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) s’avère particulièrement efficace pour identifier les facteurs psychologiques contribuant aux crises et développer des stratégies pour les gérer.
- Thérapies complémentaires : D’autres approches psychothérapeutiques, comme la thérapie interpersonnelle (TIP), la thérapie de groupe ou la thérapie EMDR pour le traitement du trauma, peuvent également être utiles.
- Collaboration pluridisciplinaire : La prise en charge des CNE peut impliquer une équipe pluridisciplinaire de neurologues, psychiatres, psychologues, psychothérapeutes et autres professionnels de la santé mentale.
Vivre avec les CNE :
- Lutter contre la stigmatisation :Il est crucial de comprendre que les CNE ne sont pas simulées. Elles sont réelles et peuvent avoir un impact majeur sur la vie des personnes qui en souffrent.
- Soutien et information :De nombreuses ressources et associations existent pour soutenir les personnes atteintes de CNE et leurs familles.
- Améliorer la qualité de vie :Un diagnostic précis et une prise en charge adéquate peuvent aider à réduire la fréquence et la gravité des crises, améliorer la qualité de vie et le bien-être des personnes concernées.
Les CNE constituent donc un problème distinct de l’épilepsie. Une meilleure compréhension de ce trouble, un diagnostic précis et une prise en charge psychologique adaptée sont essentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes qui en souffrent.
N’hésitez pas à partager vos expériences et à poser vos questions en commentaires.