5 mythes sur la migraine chronique, démystifiés

Par : Matthieu Gallet

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La migraine chronique est souvent considérée comme une maladie invisible, car les symptômes ne sont pas toujours évidents. Ainsi, une personne souffrant d’une crise de migraine peut sembler « bien » à quelqu’un de l’extérieur. Cependant, les maux de tête débilitants et les autres symptômes de la migraine, tels que les nausées et la sensibilité à la lumière, peuvent rendre impossible pour les personnes concernées de travailler ou d’assister à certaines fonctions. Elles ont souvent besoin de se retrouver seules dans un endroit calme et sombre, ce qui peut être difficile à comprendre pour les autres.

Il est important de comprendre certains mythes courants sur la migraine chronique afin de pouvoir expliquer les faits à ceux qui ne comprennent pas la maladie. Tout d’abord, la migraine chronique est une maladie courante, touchant plus d’un milliard de personnes dans le monde chaque année. Selon la Fondation américaine contre la migraine, environ 148 millions de personnes vivent avec une migraine chronique, ce qui représente jusqu’à 5% de la population aux États-Unis.

Un autre mythe courant est que les crises de migraine chroniques sont différentes des crises de migraine épisodiques. En réalité, la seule différence réside dans la fréquence des crises. La migraine épisodique est définie comme 14 jours de migraine ou moins chaque mois, tandis que la migraine chronique est définie comme 15 jours de migraine ou plus chaque mois, pendant au moins 3 mois. Les symptômes des deux types de crises sont fondamentalement les mêmes : douleur intense à la tête, nausées, sensibilité à la lumière, au son ou aux odeurs fortes, et aura. Ces symptômes peuvent être si graves que les personnes atteintes de migraine chronique doivent annuler leurs plans et rester à la maison.

Contrairement à une idée reçue, les femmes sont plus sujettes à la migraine chronique que les hommes. Des études ont montré que les femmes sont deux à trois fois plus susceptibles de souffrir de migraines que les hommes. De plus, les crises de migraine chez les femmes sont souvent plus graves, entraînant un plus grand handicap et nécessitant une période de récupération plus longue. Les changements hormonaux, en particulier les niveaux d’œstrogène et de progestérone, jouent un rôle clé dans cette différence.

Il est important de noter que la migraine chronique est une maladie neurologique et n’est pas causée par des erreurs ou des actions de la personne qui en souffre. Cependant, il est possible de prévenir certains déclencheurs de migraines en identifiant ce qui les provoque et en les évitant autant que possible. Certains déclencheurs courants incluent l’alcool, les édulcorants artificiels, la caféine, le fromage, le chocolat, la déshydratation, les changements de sommeil, le stress, les odeurs fortes, la lumière du soleil et les changements météorologiques. Cependant, il est important de noter que les migraines peuvent survenir sans aucun déclencheur évident.

Enfin, il est important de savoir que la migraine chronique ne peut pas être guérie, mais elle peut être traitée et gérée en adaptant son mode de vie et en mettant en place des mesures préventives. Il est recommandé de consulter un médecin pour ajuster son plan de traitement et recevoir des conseils sur la gestion de la maladie en fonction de son mode de vie.

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