De nombreuses études ont été menées pour comprendre les causes potentielles des troubles du spectre autistique, tels que le syndrome d’Asperger. Certaines de ces études ont fourni des indices qui aident les médecins à identifier les facteurs déclencheurs possibles.
Les gènes semblent jouer un rôle dans les chances qu’une personne développe le syndrome d’Asperger. Bien qu’aucun gène spécifique n’ait été identifié comme étant responsable du syndrome d’Asperger, il semble qu’il y ait une composante héréditaire. Par exemple, les frères et sœurs plus jeunes d’un enfant atteint du syndrome d’Asperger ont un risque plus élevé de développer ce syndrome que les autres enfants. Des études sur des jumeaux identiques ont montré que si l’un des jumeaux souffre d’un trouble du spectre autistique, l’autre a entre 36 et 95 % de chances d’être également affecté. De plus, certaines conditions génétiques, telles que le syndrome du X fragile et le syndrome de Rett, sont liées au développement du syndrome d’Asperger. Le syndrome du X fragile est la cause génétique la plus fréquente des troubles du spectre autistique, représentant environ 2 à 3 % de tous les cas.
Les mutations génétiques spontanées, c’est-à-dire les modifications génétiques qui se produisent sans raison connue, peuvent également influencer le risque de développer le syndrome d’Asperger.
Les scientifiques continuent d’étudier la relation entre les gènes et le syndrome d’Asperger dans l’espoir de fournir davantage de réponses sur ce lien complexe.
Des études d’imagerie cérébrale réalisées sur des personnes atteintes de troubles du spectre autistique ont montré des différences dans certaines parties du cerveau, en particulier dans les lobes frontaux et temporaux. Les chercheurs tentent de déterminer si ces changements sont dus à des anomalies génétiques, à des dommages survenus pendant la grossesse ou l’accouchement, à des blessures survenues au cours des premiers mois de la vie ou à une combinaison de plusieurs facteurs.
Certains experts pensent que des facteurs environnementaux pourraient également jouer un rôle dans le déclenchement du syndrome d’Asperger. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer ces hypothèses, certains ont suggéré que des problèmes survenant pendant la grossesse, tels que des infections virales, des complications à la naissance, une exposition in utero à des produits chimiques comme les phtalates ou les pesticides, ou encore une exposition in utero aux polluants atmosphériques pourraient augmenter le risque qu’un bébé développe un trouble du spectre autistique.
Il est important de noter que de nombreux enfants exposés à ces risques environnementaux ne développent jamais le syndrome d’Asperger ou un autre trouble du spectre autistique.
En somme, les causes des troubles du spectre autistique, comme le syndrome d’Asperger, sont multifactorielles, impliquant à la fois des facteurs génétiques et environnementaux. Les recherches se poursuivent pour mieux comprendre ces causes et aider à identifier des moyens de prévention et de traitement plus efficaces.