Dans un article d’opinion publié le 18 septembre dans la revue Cell Press « Trends in Molecular Medicine », des médecins-chercheurs affirment que la pathologie placentaire est sous-utilisée cliniquement malgré le fait que la plupart des placentas soient jetés après la naissance. Ils soutiennent qu’elle devrait être une partie intégrante des soins obstétricaux et néonatals, et mériterait davantage d’attention en recherche.
La placenta est essentielle pour l’échange de nutriments et de déchets entre le fœtus en développement et la mère. Si la placenta devient malade, cela peut avoir un impact sur la santé de la mère et du bébé, tant pendant la grossesse que plus tard dans la vie. Les pathologies placentaires peuvent entraîner des accouchements prématurés, des problèmes de croissance chez les nourrissons, des troubles neurologiques et des problèmes cardiovasculaires chez la mère.
L’examen des placentas des bébés prématurés peut également aider à détecter rapidement des infections fongiques qui seraient autrement difficiles à identifier. Cela permet d’adapter les soins immédiats de ces bébés en unité de néonatologie.
Malgré les informations précieuses qu’ils fournissent, les placentas sont sous-utilisés cliniquement. Les chercheurs recommandent donc d’intégrer la pathologie placentaire dans les soins des grossesses compliquées et les essais cliniques prospectifs. Cela permettrait de mieux comprendre les liens entre les lésions placentaires et la santé des patients, ainsi que les mécanismes sous-jacents à ces lésions.
En conclusion, il est essentiel d’accorder plus de financement à la recherche sur la pathologie placentaire et de l’intégrer pleinement dans les essais cliniques en cours pour améliorer la compréhension et la prise en charge des complications liées à la grossesse.
Source : Study highlights the importance of placental evaluation in pregnancy outcomes