Traitement et prévention de la méningite

Par : Matthieu Gallet

Date:

Partager sur

Les vaccins peuvent être utilisés pour prévenir certaines formes de méningite, mais ils ne peuvent pas protéger contre les causes non infectieuses de la maladie, telles que le cancer, les maladies auto-immunes ou certains médicaments. Cependant, les vaccins contre la méningite peuvent protéger contre les trois bactéries les plus courantes responsables de la maladie chez les enfants et les adultes : Neisseria méningitidis, Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae de type b (Hib), ainsi que certains virus responsables de la méningite.

Il existe différents vaccins disponibles pour prévenir la méningite à méningocoques. La méningococcie est une maladie causée par la bactérie N. méningitidis. Jusqu’à présent, au moins 12 sérogroupes différents de N. méningitidis ont été identifiés, dont cinq sont responsables de la majorité des cas dans le monde (A, B, C, W-135 et Y). Le vaccin Menomune, qui protégeait contre ces quatre souches, a été abandonné en 2017. Aujourd’hui, les deux vaccins disponibles sont recommandés pour tous les enfants de 11 et 12 ans, suivis d’une injection de rappel à 16 ans. Ils sont également recommandés pour les bébés, les enfants et les adultes présentant un risque particulier de méningite à méningocoques. Aucune injection de rappel n’est nécessaire si le vaccin est administré pour la première fois à l’âge de 16 ans ou plus. De plus, la FDA a récemment approuvé les deux premiers vaccins contre N. méningitidis groupe B pour les personnes âgées de 10 à 25 ans.

En ce qui concerne la méningite à pneumocoque, il existe deux vaccins disponibles : le vaccin conjugué contre le pneumocoque (PCV13 ou Prévnar 13), qui protège contre 13 souches de bactéries pneumococciques, et le vaccin polysaccharidique contre le pneumocoque (PPSV23 ou Pneumovax), qui protège contre 23 souches. Le PCV13 est recommandé pour tous les nourrissons et jeunes enfants, ainsi que pour les adultes de plus de 65 ans. Le PPSV23 est recommandé pour tous les adultes de 65 ans et plus, ainsi que pour les personnes de plus de 2 ans présentant un risque élevé de maladie pneumococcique.

Les vaccins contre le Haemophilus influenzae de type b (Hib) sont recommandés pour tous les enfants américains de moins de 5 ans. Selon la marque, ils sont administrés en deux ou quatre doses. La première dose est généralement administrée lorsque l’enfant a 2 mois.

Aucun vaccin n’est disponible pour se protéger contre la méningite virale causée par l’entérovirus, mais il existe des vaccins contre d’autres virus responsables de la méningite, tels que les oreillons, la rougeole, la grippe et la varicelle. Le vaccin contre le RORV protège contre quatre virus responsables de la méningite et est recommandé pour tous les enfants de 12 mois à 12 ans. Des vaccins distincts contre la rougeole, les oreillons et la varicelle sont également disponibles. Le vaccin contre la grippe est recommandé chaque saison pour toute personne âgée de plus de 6 mois, car la formulation du vaccin est mise à jour chaque année pour tenir compte des virus de la grippe en constante mutation.

En conclusion, les vaccins sont un moyen efficace de prévenir certaines formes de méningite causées par des bactéries ou des virus spécifiques. Il est important de suivre les recommandations des autorités sanitaires et de consulter un professionnel de la santé pour déterminer quels vaccins sont appropriés en fonction de l’âge et des facteurs de risque de chaque individu.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles relatifs

Réduire l’obésité chez les enfants : l’efficacité de la liraglutide

Un nouvel essai clinique montre que le liraglutide aide à réduire l'IMC chez les enfants de 6 à...

Conseils de santé: efficacité douteuse

Les professionnels de la santé donnent de plus en plus de conseils aux patients pour améliorer leur santé,...

Les bienfaits santé des sauterelles pour la libido, le sommeil et la croissance des cheveux

Avec la croissance de la population mondiale et l'épuisement croissant des ressources environnementales par la production traditionnelle de...

Le régime cétogène booste la fertilité des femmes atteintes du SOPK

Une étude récente publiée dans le journal Frontiers in Nutrition a révélé que le régime cétogène (KD) non...