La sclérose en plaques (SEP) peut provoquer des sensations de rotation que nous préférerions ignorer. Un exemple évident est la faiblesse unilatérale, qui peut nous pousser à privilégier le côté le plus fort pour nous soutenir et rendre la marche en ligne droite difficile, voire impossible. Cela peut nous donner l’impression de tourner en rond dans un champ ouvert, car notre progression est constamment perturbée par des mouvements latéraux.
Pour ceux qui utilisent des appareils de mobilité à roues tels que des déambulateurs, des béquilles ou des fauteuils roulants, un désalignement des roues peut avoir le même effet de rotation. Même pour ceux qui n’utilisent pas de tels dispositifs d’assistance, il est possible d’avoir connu l’expérience de pousser un chariot d’épicerie avec une roue défectueuse et de se retrouver à tourner en rond dans la section des produits.
Bien que ce type de rotation ne soit pas directement causé par la SEP, il est clairement lié à la maladie lorsqu’il s’agit d’appareils de mobilité. De plus, la SEP peut également provoquer du vertige, qui affecte directement notre système d’équilibre. Dans ces cas, c’est le monde qui semble tourner autour de nous plutôt que nous qui tournons dedans. Certains peuvent même se retrouver à ramper, les yeux fermés pour éviter la sensation d’être dans un vortex, et à ressentir des nausées.
Pour faire face à ces difficultés, j’ai adopté une stratégie consistant à accomplir une tâche par jour. J’ai organisé mes journées et mes semaines de manière à me concentrer sur une seule chose à la fois. Par exemple, les lundis sont réservés à la tâche A, les mardis à la tâche B, et ainsi de suite. Cela me permet de me sentir productif et d’avoir l’impression d’avoir accompli quelque chose pour la journée. Cela me permet également de prendre du temps pour récupérer entre les tâches ou pour faire quelque chose de plus agréable et relaxant.
Cette technique m’a été enseignée par mon ami le chef Brian McDermott, qui a dû faire face à des défis de santé et d’affaires qui auraient déstabilisé même les personnes les plus centrées que je connaisse. Cela fonctionnait bien pour moi jusqu’à ce que la SEP perturbe mes plans. Récemment, j’ai connu une période difficile où les choses semblaient s’effondrer les unes après les autres. Les jours difficiles se sont transformés en semaines difficiles, et j’ai eu du mal à recoller les morceaux et à avancer.
Bien que cette rotation émotionnelle ne soit pas directement causée par ma SEP, elle est révélée par les tâches que je dois accomplir chaque jour. Il est clair que ma maladie joue un rôle dans ces difficultés. Heureusement, je suis en train de me recentrer et de nettoyer les dégâts causés par ces périodes de rotation. J’ai appris à demander de l’aide lorsque je sens que le monde est sur le point de s’effondrer, et cela s’est avéré être la meilleure solution.
En conclusion, la SEP peut provoquer des sensations de rotation, que ce soit physiquement en raison de la faiblesse unilatérale ou des problèmes d’équilibre, ou émotionnellement en perturbant nos plans et en nous faisant tourner en rond. Il est important de trouver des stratégies pour faire face à ces difficultés, comme la structuration de nos journées et le fait de demander de l’aide lorsque cela est nécessaire. La SEP peut rendre notre vie plus difficile, mais avec le bon soutien et les bonnes stratégies, nous pouvons continuer à avancer malgré ces rotations.