Le trouble borderline, également connu sous le nom de trouble de la personnalité limite, est souvent présent dès l’adolescence. Il se caractérise par une hyperémotivité et une hypersensibilité se traduisant par une humeur instable des difficultés à contrôle sa colère, de l’impulsivité et parfois même, des comportements suicidaires.Il est souvent non diagnostiqué avant l’âge adulte en raison de la fluctuation des traits de personnalité pendant cette période de développement. Une étude a montré que faire évaluer un enfant dès son plus jeune âge peut être très bénéfique pour identifier les symptômes de l’enfance qui pourraient prédire un diagnostic ultérieur de trouble de la personnalité. Cette intervention précoce permet aux enfants d’apprendre à gérer leurs émotions de manière saine plutôt que destructrice, et aide également les soignants à créer un environnement favorable.
Il est courant que les proches d’une personne atteinte de trouble borderline aient l’impression que cette dernière est hors de contrôle. Le Dr Oldham explique que ces personnes peuvent sembler déraisonnables, irrationnelles ou se comporter délibérément de manière provocatrice. Cependant, il est important de comprendre que ce comportement est motivé par la maladie et non par une volonté délibérée de nuire. Il est donc essentiel que la famille et les amis gardent cela à l’esprit lorsqu’ils tentent d’obtenir de l’aide pour leur proche.
En ce qui concerne le traitement du trouble borderline, la psychothérapie, en particulier la thérapie comportementale dialectique (TCD), est souvent privilégiée par rapport aux médicaments. La TCD est un traitement fondé sur des preuves qui permet aux patients d’acquérir des compétences pour réguler leurs émotions et gérer le stress. Elle comprend des cours en équipe, un coaching téléphonique, un coaching de compétences de groupe et une thérapie individuelle. La TCD est le traitement le plus étudié pour le trouble borderline, avec 36 essais contrôlés randomisés à ce jour. D’autres traitements fondés sur des preuves comprennent la psychothérapie axée sur le transfert (TFP), le traitement basé sur la mentalisation (MBT) et la bonne gestion psychiatrique (GPM).
Le trouble borderline est associé à des changements cérébraux qui altèrent la capacité à contrôler les émotions, les impulsions et la prise de décision. Par conséquent, la thérapie vise à reconstruire les connexions neuronales permettant aux personnes de développer leur intelligence sociale. Des études ont montré que la TCD peut entraîner une augmentation du volume des régions du cerveau impliquées dans la régulation émotionnelle par rapport à d’autres formes de thérapie.
Il est important de noter que les personnes atteintes de trouble borderline ont souvent de profonds problèmes de confiance. Elles peuvent renvoyer leurs amis et leurs thérapeutes et supposer que le problème vient des autres et non d’elles-mêmes. Malheureusement, le trouble borderline est souvent sous-traité, avec seulement 42,4% des personnes atteintes déclarant avoir reçu un traitement au cours de l’année écoulée.
Pour encourager une personne atteinte de trouble borderline à suivre un traitement, il est recommandé de rester neutre, factuel et respectueux lors des discussions sur la thérapie. Si la conversation devient incontrôlable, il peut être utile de s’arrêter et de reprendre plus tard.
En conclusion, le trouble borderline peut être diagnostiqué dès l’adolescence, mais il est souvent non diagnostiqué avant l’âge adulte en raison de la fluctuation des traits de personnalité pendant cette période. Une intervention précoce peut être bénéfique pour aider les enfants à gérer leurs émotions de manière saine. La TCD est le traitement le plus étudié et vise à reconstruire les connexions cérébrales altérées chez les personnes atteintes de trouble borderline. Il est important de rester neutre et respectueux lorsqu’on encourage une personne atteinte de trouble borderline à suivre un traitement.