La matière grise du cerveau est constituée de cellules nerveuses appelées neurones et est située dans les zones externes du cerveau, appelées cortex. Elle apparaît de couleur grise à l’extérieur du cerveau. Contrairement à la matière blanche, qui transporte les messages d’un point à un autre, la matière grise est le point de départ et d’arrivée des messages. Dans la sclérose en plaques (SEP), des changements se produisent dans la matière grise, différents de ceux qui se produisent dans la matière blanche. La déconnexion des cellules nerveuses entraîne leur mort, ce qui provoque un rétrécissement du tissu cérébral appelé atrophie de la matière grise. Les causes de la SEP comprennent l’inflammation de la matière blanche et l’atrophie de la matière grise.
Il est important de noter que la démyélinisation et les lésions peuvent également se produire dans la matière grise, même si elles ne sont pas visibles sur les images par résonance magnétique (IRM) conventionnelles. Des techniques d’imagerie plus récentes, telles que la tomographie par émission de positons (TEP), permettent de visualiser les modifications de la matière grise qui ne sont pas détectables par l’IRM conventionnelle.
Les chercheurs et les médecins utilisent souvent l’IRM pour étudier le cerveau des patients atteints de SEP. Les nouveaux types d’IRM fournissent plus de détails et permettent de visualiser plus facilement la matière grise. Par exemple, la spectroscopie par résonance magnétique permet de localiser les zones du cerveau contenant des protéines spécifiques aux neurones. L’IRM fonctionnelle (IRMf) permet de visualiser le cerveau lorsqu’une personne effectue une tâche spécifique, ce qui peut révéler une atrophie de la matière grise si moins de zones s’éclairent pendant le test.
Des études ont montré que les dommages à la matière grise jouent un rôle important dans la progression de la SEP. La connaissance de ces dommages est cependant moins avancée que celle des dommages à la matière blanche en raison des limites des techniques d’imagerie conventionnelles.
Les symptômes de la SEP liés à la matière grise diffèrent de ceux liés à la matière blanche. Les dommages à la matière blanche peuvent provoquer des engourdissements et une faiblesse, tandis que les dommages à la matière grise entraînent des symptômes progressifs tels que la fatigue et la perte de mémoire. Les fonctions cognitives, telles que l’intelligence et la mémoire à long terme, ne sont pas affectées par les dommages à la matière grise.
Il est essentiel de mieux comprendre le fonctionnement de la matière grise dans la SEP afin de développer de nouveaux médicaments. Les progrès de l’imagerie permettent déjà de mieux visualiser les dommages à la matière grise et d’identifier les zones spécifiques du cerveau touchées. Ces avancées peuvent également aider les médecins à choisir le meilleur traitement pour chaque patient.
L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans l’imagerie cérébrale pourrait également contribuer aux progrès du traitement de la SEP. L’IA pourrait être utilisée pour analyser les images par IRM et prédire les résultats individuels ainsi que les réponses aux différents médicaments. Cela permettrait aux médecins de choisir la thérapie la plus appropriée pour chaque patient.
En conclusion, la matière grise du cerveau joue un rôle important dans la SEP et ses dommages peuvent entraîner des symptômes tels que la fatigue et la perte de mémoire. Les progrès de l’imagerie permettent de mieux visualiser ces dommages, ce qui peut aider à développer de nouveaux médicaments et à améliorer le traitement de la SEP. L’utilisation de l’IA dans l’imagerie cérébrale pourrait également contribuer à des avancées significatives dans ce domaine.