Pourquoi il n’existe plus 4 types d’autisme

Par : Matthieu Gallet

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Les anciennes classifications de l’autisme reconnaissaient que ce trouble faisait partie d’un large spectre, ce qui signifie que différentes personnes peuvent présenter différents symptômes. Cependant, il était souvent difficile de déterminer quels symptômes étaient les plus importants pour classer un individu dans une catégorie plutôt qu’une autre. Selon Veenstra-Vanderweele, le passage à un diagnostic unique de trouble du spectre autistique reflète le fait que nous ne savons pas comment diviser ce trouble en groupes de personnes.

Les définitions des quatre anciens sous-types d’autisme aident à comprendre pourquoi les distinctions n’étaient pas toujours claires et où il y avait un chevauchement entre les critères des différents sous-types :

– Le trouble autistique était le sous-type le plus répandu. Certains le considéraient comme un cas « classique » d’autisme. Les symptômes pouvaient inclure des problèmes de langage, des comportements répétitifs, des troubles d’apprentissage, des problèmes d’élocution et de communication non verbale. Chaque personne avec ce diagnostic pouvait également avoir des forces et des différences uniques par rapport aux autres. Certaines personnes avaient des intérêts très spécifiques que d’autres pourraient qualifier d’obsessionnels, tandis que d’autres pouvaient avoir du mal à abandonner un sujet de conversation.

– Le syndrome d’Asperger était diagnostiqué chez des personnes considérées comme étant à l’extrémité « de haut niveau » du spectre autistique. Ce qui distinguait ce syndrome des autres types d’autisme étaient les difficultés dans les interactions sociales et les comportements répétitifs. Certaines personnes avec ce diagnostic pouvaient présenter des schémas de parole robotiques et répétitifs, avoir du mal à lire les signaux sociaux ou émotionnels, ou éprouver des difficultés à établir ou maintenir un contact visuel pendant une conversation. Ce diagnostic était généralement posé plus tard dans l’enfance, lorsque l’enfant commençait à rencontrer des difficultés à l’école ou, dans le cas des adultes, sur le lieu de travail.

– Le trouble désintégratif de l’enfance était un diagnostic rare qui ne se manifestait que plus tard dans l’enfance. Les enfants semblaient se développer normalement, mais à partir de l’âge de 3 ans, ils présentaient des problèmes de motricité, d’interaction sociale ou de langage. Ce trouble touchait environ 1 ou 2 enfants sur 100 000.

– Le trouble envahissant du développement non spécifié (TED-NOS) était qualifié d' »autisme inférieur au seuil », car une personne pouvait présenter certaines caractéristiques de l’autisme sans remplir tous les critères. Les symptômes pouvaient être légers et varier en termes de troubles du langage, de compétences sociales et de comportements répétitifs.

En résumé, les anciennes classifications de l’autisme reconnaissaient que ce trouble était un spectre avec des variations de symptômes d’une personne à l’autre. Les sous-types d’autisme étaient utilisés pour tenter de catégoriser ces variations, mais il y avait souvent un chevauchement entre les critères des différents sous-types. C’est pourquoi le diagnostic unique de trouble du spectre autistique a été adopté pour refléter cette réalité et la difficulté de diviser le trouble en groupes distincts.

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