La SEP secondairement progressive (SPMS) est diagnostiquée principalement grâce à l’observation des symptômes, contrairement à d’autres formes de SEP, telles que la SEP récidivante et la SEP primaire progressive, qui peuvent être diagnostiquées à l’aide de tests spécifiques.
Selon le Dr Jai S. Perumal, professeur agrégé de neurologie clinique à Weill Cornell Medicine à New York, les premiers signes les plus courants de SPMS sont des problèmes progressifs de démarche, une perte d’endurance ou des difficultés cognitives. Contrairement aux rechutes de la SEP récidivante, les symptômes de la SPMS s’installent progressivement et ne disparaissent pas.
Il peut être difficile de déterminer exactement quand la SPMS commence, car les symptômes évoluent lentement. Cependant, un médecin qui suit un patient depuis un certain temps peut remarquer quand les symptômes commencent à s’aggraver subtilement. Il est également important d’écouter la perception du patient sur l’évolution de ses symptômes au fil des ans.
La SPMS peut commencer à tout moment, mais elle survient généralement plus tôt chez les personnes atteintes d’une maladie agressive, qui présentent des symptômes graves lors des rechutes ou les font plus fréquemment. En revanche, les personnes atteintes de SEP plus légère peuvent rester stables pendant des années sans rechutes ou aggravation significative des symptômes.
Il est crucial de ne pas être complaisant lors des périodes de stabilité des symptômes, car des lésions peuvent encore se produire dans le cerveau sans se traduire par des symptômes visibles. Par conséquent, il est important de continuer à suivre le traitement prescrit par le médecin.
Pour certains patients, la transition de la SEP récidivante à la SPMS peut être floue. Ardra Shephard, résidente de Toronto, a remarqué des changements progressifs dans ses symptômes au fil du temps. Elle a connu des rechutes avec des symptômes dramatiques tels que la perte de vision, la perte auditive, l’engourdissement et la paralysie. Cependant, ces rechutes ont été suivies d’une récupération partielle, mais pas complète. Ses symptômes se sont progressivement aggravés, sans nouvelles rechutes.
Pour Doug Ankerman, résident de l’Ohio, la SPMS a été caractérisée par un déclin constant depuis le premier jour de son diagnostic de SEP. Ses problèmes de démarche et de spasticité se sont aggravés au fil du temps. Il a essayé différentes thérapies médicamenteuses, mais ses symptômes se sont aggravés indépendamment du traitement.
Le mécanisme exact de la transition de la SEP récidivante à la SPMS n’est pas encore bien compris. On pense que cela peut être dû à l’installation de cellules inflammatoires dans le cerveau ou à la perte de neurones au fil du temps. Il est donc essentiel de traiter la maladie à ses premiers stades pour prévenir les dommages futurs.
Actuellement, il n’existe aucun traitement pour réparer ou remplacer les neurones endommagés ou perdus dans la SEP. Cependant, les thérapies modificatrices de la maladie (DMT) peuvent ralentir la progression du handicap et réduire la fréquence et la gravité des crises aiguës dans la SEP récidivante et la SPMS active. Il est également possible de traiter les symptômes individuels de la SPMS, tels que les problèmes de démarche et la spasticité, avec des médicaments spécifiques.
En conclusion, le diagnostic de la SPMS se fait principalement en observant les symptômes du patient. La transition de la SEP récidivante à la SPMS peut varier d’un patient à l’autre, mais il est important de continuer à suivre le traitement prescrit et de traiter les symptômes individuels pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de SPMS.