L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment reconnu le 11e édition (CIM-11). Cette décision a suscité un débat intense parmi les professionnels de la santé mentale et les défenseurs des droits des personnes souffrant de cette condition.
Le TCSC, également connu sous le nom de dépendance sexuelle, est caractérisé par des comportements sexuels répétitifs et incontrôlables qui entraînent une détresse significative et une altération du fonctionnement quotidien. Ces comportements peuvent inclure la consommation excessive de pornographie, la masturbation compulsive, les relations sexuelles avec de multiples partenaires ou l’utilisation excessive de sites de rencontres en ligne.
La décision de l’OMS de reconnaître le TCSC comme un trouble mental a été saluée par certains comme une étape importante pour améliorer la compréhension et le traitement de cette condition. Cependant, d’autres ont exprimé des inquiétudes quant à la stigmatisation accrue des personnes souffrant de TCSC et à la possibilité que cela ouvre la porte à des interventions coercitives et à des violations des droits de l’homme.
Pour être diagnostiqué avec un TCSC, une personne doit présenter des symptômes persistants pendant au moins six mois. Ces symptômes peuvent inclure la perte de contrôle sur les comportements sexuels, une préoccupation excessive pour le sexe, la négligence des responsabilités quotidiennes et des activités sociales, ainsi que des problèmes relationnels. Il est important de noter que le TCSC ne se réfère pas à des comportements sexuels atypiques, mais plutôt à des comportements qui causent une détresse significative et interfèrent avec la vie quotidienne.
La reconnaissance du TCSC par l’OMS a été basée sur un examen approfondi des preuves scientifiques disponibles et de l’expérience clinique. Les recherches suggèrent que le TCSC peut être associé à des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Certaines études ont montré des similitudes entre le TCSC et d’autres troubles de la dépendance, tels que la toxicomanie et le jeu pathologique.
Les professionnels de la santé sont maintenant encouragés à prendre en compte le TCSC lors de l’évaluation et du traitement des patients. Cela pourrait inclure une combinaison de thérapies individuelles et de groupe, de médicaments, de soutien social et de gestion des comportements. L’objectif principal du traitement est d’aider les individus à reprendre le contrôle de leurs comportements sexuels et à améliorer leur qualité de vie.
Cependant, il est essentiel de noter que le TCSC reste un domaine de recherche en évolution, et il y a encore beaucoup à apprendre sur cette condition. Certaines personnes remettent en question la classification du TCSC en tant que trouble mental distinct, soulignant que les comportements sexuels compulsifs peuvent être une manifestation d’autres troubles sous-jacents, tels que la dépression, l’anxiété ou le trouble bipolaire.
En fin de compte, la reconnaissance du TCSC par l’OMS en tant que trouble mental vise à sensibiliser le public à cette condition et à faciliter l’accès aux soins et au soutien pour ceux qui en ont besoin. Cependant, il est important de s’assurer que cette reconnaissance ne conduit pas à la stigmatisation ou à la violation des droits de ceux qui sont touchés par le TCSC. Une approche équilibrée qui tient compte des preuves scientifiques et des droits des individus est essentielle pour aborder cette question complexe.