Il existe plusieurs raisons qui semblent expliquer pourquoi les femmes semblent plus susceptibles de souffrir du trouble borderline que les hommes. Tout d’abord, les femmes ont tendance à consulter davantage les médecins pour ce trouble. Cette propension à rechercher de l’aide médicale est cohérente avec le fait que les femmes sont généralement plus enclines que les hommes à demander de l’aide, que ce soit pour des problèmes de santé physique ou mentale. De plus, il est courant que les femmes souffrent simultanément d’autres troubles de l’humeur, tels que la dépression majeure, ce qui peut les inciter à chercher un traitement médical.
Cependant, il ne faut pas oublier que les hommes peuvent également être touchés par ce trouble, ainsi que par d’autres troubles de la personnalité, comme le trouble de la personnalité antisociale. Il se peut que ces hommes ne soient pas autant diagnostiqués, en partie parce qu’ils sont souvent confrontés à des problèmes judiciaires et sont étiquetés comme étant agressifs et violents plutôt que de considérer la possibilité qu’ils puissent souffrir d’un trouble borderline.
Dans l’ensemble, il y a plus de similarités que de différences entre les hommes et les femmes atteints de trouble borderline. Cependant, il semble que les femmes aient des relations plus tumultueuses que les hommes et soient plus susceptibles de présenter des symptômes de dépression et d’anxiété. En revanche, les hommes peuvent exprimer davantage leurs difficultés à travers des comportements extériorisés tels que la conduite imprudente ou les bagarres.
Il est également important de noter que les hommes et les femmes atteints de trouble borderline peuvent également être diagnostiqués avec le trouble de stress post-traumatique (SSPT). Les abus sexuels, en particulier dans l’enfance, sont souvent des facteurs déterminants dans le développement de ces deux troubles. Les personnes ayant subi des abus sexuels dans le passé peuvent être plus susceptibles de développer un SSPT, et plus de la moitié des femmes atteintes de trouble borderline ont déclaré avoir vécu au moins deux événements traumatisants.
Des événements traumatisants de l’enfance, tels que la maltraitance ou le fait de grandir dans un environnement violent, peuvent également contribuer au développement du trouble borderline. Des facteurs génétiques et des anomalies cérébrales peuvent également jouer un rôle dans ce trouble.
Malheureusement, les caractéristiques du trouble borderline, telles que les difficultés relationnelles et l’automutilation, peuvent rendre le diagnostic de SSPT plus difficile. Certains cliniciens estiment même que le SSPT est sous-diagnostiqué chez les personnes atteintes de trouble borderline.
Il est important de noter que, bien que ces troubles puissent persister longtemps, il est possible de s’améliorer avec le temps. Cependant, les personnes ayant subi des abus sexuels pendant leur enfance sont moins susceptibles de voir leur SSPT diminuer, tandis que celles ayant subi des abus sexuels à l’âge adulte sont plus susceptibles de faire une rechute.
Bien que l’on ait l’impression que les femmes souffrent davantage du trouble borderline, il est important de reconnaître que les hommes peuvent également être touchés par ce trouble. Les symptômes peuvent varier entre les sexes, mais il y a plus de similarités que de différences. Les abus sexuels sont souvent un facteur déterminant, et les personnes atteintes de ce trouble peuvent également être diagnostiquées avec le SSPT. Il est possible de s’améliorer avec le temps, mais les personnes ayant vécu des abus sexuels sont plus susceptibles de faire face à des difficultés persistantes.