Une nouvelle étude révèle que de plus en plus d’enfants américains prennent du poids dès leur plus jeune âge. En 1998, 72,9% des enfants commençaient la maternelle avec un poids considéré comme sain selon leur indice de masse corporelle (IMC), tandis que 15,1% étaient en surpoids et 12% étaient obèses.
Plus d’une décennie plus tard, la proportion d’enfants en surpoids à leur entrée à la maternelle n’a pas vraiment changé. Cependant, la proportion d’enfants obèses a augmenté pour atteindre 15,3%, tandis que la proportion d’enfants avec un IMC considéré comme sain est tombée à 69%, selon les résultats de l’étude publiée le 5 juillet dans la revue Pédiatrie.
Les chercheurs ont examiné les données de deux groupes d’enfants, l’un entré à la maternelle en 1998 et l’autre en 2010, et ont constaté que l’obésité était devenue plus courante chez les enfants d’âge scolaire et commençait à se développer de plus en plus tôt.
Les enfants obèses ont été identifiés en se basant sur leur IMC, qui diffère de celui des adultes. L’IMC des enfants est calculé en fonction de la manière dont leur poids se compare à celui d’autres enfants du même sexe et du même âge. Un enfant est considéré comme obèse lorsque son IMC est supérieur au 95e percentile par rapport aux autres enfants du même sexe et du même âge.
L’étude révèle également que tous les enfants ne sont pas exposés au même risque d’obésité. En 1998, les enfants blancs avaient le risque d’obésité le plus faible (13,7%), tandis que les enfants noirs (17,3%) et hispaniques (19,9%) présentaient des taux plus élevés. Douze ans plus tard, le taux d’obésité chez les enfants blancs et hispaniques n’a pas beaucoup changé, mais il a augmenté de 29% chez les enfants noirs.
La pauvreté a également joué un rôle dans cette tendance. En 1998, les enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés avaient les taux d’obésité les plus élevés, allant de 17,7% à 18,1%, contre 10,3% chez les enfants issus de milieux socio-économiques favorisés. Les taux d’obésité ont augmenté tant chez les enfants des milieux les plus défavorisés que chez ceux des milieux les plus favorisés, restant stables chez les enfants des milieux intermédiaires.
Les chercheurs ont également constaté que les enfants ayant un poids de naissance élevé, souvent lié à l’obésité maternelle, présentaient les taux d’obésité les plus élevés à leur entrée à la maternelle en 1998 (16,2%). Leur risque d’obésité a augmenté de 35% au cours de la période d’étude. Cette tendance de transmission de l’obésité de génération en génération pourrait être difficile à briser si la situation de l’obésité infantile continue à se détériorer.
Il est important de souligner que les enfants obèses sont exposés à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’hypertension artérielle, de durcissement des artères, de problèmes cardiaques, de diabète de type 2, de maladies du foie et de problèmes musculo-squelettiques.
Ces résultats alarmants indiquent que l’épidémie d’obésité infantile aux États-Unis continue de s’aggraver. Il est essentiel de mettre en place des mesures préventives et des interventions pour inverser cette tendance préoccupante et promouvoir un mode de vie sain dès le plus jeune âge.