La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique qui affecte le système nerveux central (SNC), le privant de sa protection naturelle. Cette attaque du système immunitaire contre la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses, crée des lésions et une inflammation, perturbant la transmission des messages nerveux.
Un large éventail de symptômes peut en découler, impactant la vie quotidienne des personnes atteintes :
- Fatigue intense : pouvant limiter les activités quotidiennes et s’avérer particulièrement handicapante. Elle peut être physique, cognitive ou émotionnelle.
- Engourdissements et picotements : sensations de « fourmis » ou d’insensibilité dans différentes parties du corps, pouvant affecter la main, le pied, le visage ou le tronc.
- Troubles musculaires : faiblesse, spasticité (raideur) ou tremblements affectant la coordination et la marche, pouvant aller jusqu’à la paralysie dans certains cas.
- Troubles visuels : baisse de la vision, vision floue ou double, pouvant altérer la perception de la profondeur et la conduite.
- Difficultés cognitives : troubles de la mémoire, de la concentration et du traitement de l’information, impactant l’apprentissage, la prise de décision et la vie professionnelle.
- Perturbations de la vessie et des intestins : incontinence ou constipation, pouvant affecter la qualité de vie et l’hygiène.
Différentes formes de la SEP pour une évolution variable
La SEP se présente sous plusieurs formes, les plus fréquentes étant :
- SEP cyclique ou rémittente : caractérisée par des poussées de symptômes (poussée = apparition ou aggravation de symptômes sur une période de 24 heures minimum) suivies de périodes de rémission (disparition complète ou partielle des symptômes) pouvant durer plusieurs mois, voire années. La durée et la gravité des poussées varient d’une personne à l’autre.
- SEP progressive secondaire : une évolution possible après la SEP cyclique, avec une progression graduelle des symptômes sans rémission complète. Cette progression peut être lente ou plus rapide, et les symptômes peuvent s’accumuler au fil du temps, entraînant un handicap croissant.
- SEP progressive primaire : une forme plus rare où les symptômes progressent dès le début sans phase de rémission. Cette progression est généralement plus rapide que dans la SEP progressive secondaire.
L’importance capitale d’un traitement précoce et à long terme
Commencer un traitement dès le diagnostic est crucial pour maximiser ses effets bénéfiques.
Pourquoi ?
- L’inflammation est plus facile à contrôler au début de la maladie.
- Les lésions sont moins nombreuses et moins graves, réduisant le risque de complications à long terme.
- Le risque de progression du handicap et de complications est réduit.
- Les chances de conserver une vie active et indépendante sont meilleures.
Des études scientifiques ont montré que les traitements sont plus efficaces lorsqu’ils sont débutés tôt.
Par exemple, une étude a révélé que les personnes atteintes de SEP cyclique qui ont commencé un traitement par interféron bêta-1a dans les deux ans suivant le diagnostic ont présenté un risque de progression du handicap 50 % plus faible que celles qui ont commencé le traitement plus tard.
Le suivi à long terme est tout aussi important pour :
- Prévenir de nouvelles lésions et l’accumulation de celles-ci.
- Maintenir la qualité de vie et prévenir la survenue de complications secondaires.
- Prévenir les complications à long terme, telles que la dépression, l’anxiété et les troubles cognitifs.
La sécurité à long terme des DMT est établie.
Les effets secondaires sont généralement légers et gérables. Il est crucial de suivre scrupuleusement le traitement prescrit par votre médecin pour maximiser son efficacité et minimiser les risques d’effets secondaires.
Collaboration étroite avec le médecin pour un traitement individualisé
Le choix du traitement le plus approprié se fait en étroite collaboration avec votre neurologue, en tenant compte de :
- La forme et la gravité de la SEP.
- Vos symptômes et vos besoins spécifiques.
- Votre profil de santé et vos antécédents médicaux.
- Vos préférences et vos attentes.
Le suivi régulier et la communication ouverte avec votre médecin sont essentiels pour :
- Adapter le traitement en fonction de l’évolution de la SEP.
- Surveiller l’efficacité et la tolérance du traitement.
Détecter et gérer les effets secondaires potentiels
Le suivi régulier avec votre médecin permet de détecter et de gérer les effets secondaires potentiels des DMT.
Les effets secondaires les plus courants des DMT incluent :
- Réactions au site d’injection : rougeur, douleur, gonflement ou induration au niveau de l’injection.
- Symptômes pseudo-grippaux : fatigue, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires.
- Troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhée ou constipation.
- Augmentation des enzymes hépatiques : pouvant nécessiter une surveillance accrue.
- Réactions allergiques : rares mais graves, pouvant se manifester par de l’urticaire, un essoufflement ou une anxiété.
En cas d’effets secondaires, il est important de :
- Informer votre médecin immédiatement.
- Ne pas arrêter le traitement sans l’avis de votre médecin.
- Suivre les instructions de votre médecin pour gérer les effets secondaires.
Votre médecin peut vous proposer des solutions pour minimiser les effets secondaires, telles que :
- Modifier la dose ou la fréquence du traitement.
- Changer de DMT.
- Prescrire des médicaments pour soulager les symptômes.
Un traitement précoce et à long terme est crucial pour optimiser la prise en charge de la SEP. La collaboration étroite avec votre médecin est essentielle pour un traitement individualisé et efficace. Le suivi régulier permet de détecter et de gérer les effets secondaires potentiels.