Que se passe-t-il lorsque nous poussons trop fort

Par : Matthieu Gallet

Date:

Partager sur

En juin 2020, après neuf mois d’infections récurrentes et six mois de retard dû à la pandémie de COVID-19, j’ai finalement subi une intervention chirurgicale pour corriger une connexion anormale entre ma vessie et mes intestins. Les doses d’antibiotiques plus fortes et plus fréquentes avaient réussi à maîtriser les infections, mais au moment de l’intervention, j’étais physiquement malade et à bout de nerfs après des mois d’attente pendant une pandémie.

Cette semaine, je retourne en chirurgie, 18 mois plus tard, toujours dans cette fichue pandémie, pour une dernière intervention chirurgicale mineure visant à corriger quelque chose que le consultant avait décidé d’attendre.

Contrairement à la dernière fois, je suis en forme pour cette sortie. Je n’ai pas d’infection à combattre et j’ai perdu près de 42 livres. Je me sens plus fort que jamais. Peut-être que je me sens un peu trop bien.

Ayant récupéré d’une chute récente et sachant que je ne pourrai pas faire beaucoup d’efforts physiques pendant quatre à six semaines, j’ai peut-être exagéré à l’approche de ma convalescence. Je sais que je ne suis pas le seul à le faire. Les personnes atteintes de maladies chroniques profitent d’une bonne journée pour faire des choses ordinaires qui leur semblent extraordinaires. Cependant, nous payons souvent le prix le lendemain.

Nous nous laissons tenter par le sentiment de normalité, même s’il est éphémère. Nous prenons des risques en sachant que nous allons le payer plus tard. Mais nous le faisons parce que nous le pouvons. Ces moments de répit de notre maladie sont précieux et nous donnent l’impression d’être normaux, même si ce n’est que pour quelques heures.

Cette fois-ci, je ne vais pas ramper sur la table d’opération. Je vais plutôt m’effondrer, épuisé, entre les mains de mon équipe chirurgicale. Je suis tellement fatigué que je pourrais dormir pendant quinze jours après avoir passé un week-end entier à me préparer à ma convalescence.

Bien sûr, ma femme, Caryn, est là pour m’aider, même si je n’ai pas besoin de tout faire moi-même. Mais c’est un autre sujet pour un autre jour.

Je vous souhaite, ainsi qu’à votre famille, une excellente santé.

Trévis

P.S. Mon livre, « Chef Interrompu », est disponible sur Amazon. Suivez-moi sur ma page Facebook « La vie avec la SEP » et sur Twitter pour en savoir plus sur la sclérose en plaques.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles relatifs

Réduire l’obésité chez les enfants : l’efficacité de la liraglutide

Un nouvel essai clinique montre que le liraglutide aide à réduire l'IMC chez les enfants de 6 à...

Conseils de santé: efficacité douteuse

Les professionnels de la santé donnent de plus en plus de conseils aux patients pour améliorer leur santé,...

Les bienfaits santé des sauterelles pour la libido, le sommeil et la croissance des cheveux

Avec la croissance de la population mondiale et l'épuisement croissant des ressources environnementales par la production traditionnelle de...

Le régime cétogène booste la fertilité des femmes atteintes du SOPK

Une étude récente publiée dans le journal Frontiers in Nutrition a révélé que le régime cétogène (KD) non...