En juin 2020, après neuf mois d’infections récurrentes et six mois de retard dû à la pandémie de COVID-19, j’ai finalement subi une intervention chirurgicale pour corriger une connexion anormale entre ma vessie et mes intestins. Les doses d’antibiotiques plus fortes et plus fréquentes avaient réussi à maîtriser les infections, mais au moment de l’intervention, j’étais physiquement malade et à bout de nerfs après des mois d’attente pendant une pandémie.
Cette semaine, je retourne en chirurgie, 18 mois plus tard, toujours dans cette fichue pandémie, pour une dernière intervention chirurgicale mineure visant à corriger quelque chose que le consultant avait décidé d’attendre.
Contrairement à la dernière fois, je suis en forme pour cette sortie. Je n’ai pas d’infection à combattre et j’ai perdu près de 42 livres. Je me sens plus fort que jamais. Peut-être que je me sens un peu trop bien.
Ayant récupéré d’une chute récente et sachant que je ne pourrai pas faire beaucoup d’efforts physiques pendant quatre à six semaines, j’ai peut-être exagéré à l’approche de ma convalescence. Je sais que je ne suis pas le seul à le faire. Les personnes atteintes de maladies chroniques profitent d’une bonne journée pour faire des choses ordinaires qui leur semblent extraordinaires. Cependant, nous payons souvent le prix le lendemain.
Nous nous laissons tenter par le sentiment de normalité, même s’il est éphémère. Nous prenons des risques en sachant que nous allons le payer plus tard. Mais nous le faisons parce que nous le pouvons. Ces moments de répit de notre maladie sont précieux et nous donnent l’impression d’être normaux, même si ce n’est que pour quelques heures.
Cette fois-ci, je ne vais pas ramper sur la table d’opération. Je vais plutôt m’effondrer, épuisé, entre les mains de mon équipe chirurgicale. Je suis tellement fatigué que je pourrais dormir pendant quinze jours après avoir passé un week-end entier à me préparer à ma convalescence.
Bien sûr, ma femme, Caryn, est là pour m’aider, même si je n’ai pas besoin de tout faire moi-même. Mais c’est un autre sujet pour un autre jour.
Je vous souhaite, ainsi qu’à votre famille, une excellente santé.
Trévis
P.S. Mon livre, « Chef Interrompu », est disponible sur Amazon. Suivez-moi sur ma page Facebook « La vie avec la SEP » et sur Twitter pour en savoir plus sur la sclérose en plaques.