Vivre avec une maladie chronique peut être un défi constant, où nous cherchons sans cesse à repousser les limites imposées par la maladie. C’est un peu comme jouer à épingler la queue de l’âne, où nous nous efforçons de trouver nos propres limites de manière parfois aveugle. Les premières années sont souvent marquées par la découverte de ces limites, en trébuchant dessus et en payant le prix lors de périodes de récupération. Cependant, il est crucial de ne pas se précipiter et de croire que nos limites sont aussi éloignées qu’avant le diagnostic.
Les années suivantes, vécues avec une maladie chronique, consistent principalement à trouver comment mener une vie épanouissante tout en restant dans les limites imposées par notre maladie. Cela peut être un vrai casse-tête, surtout lorsque la maladie est progressive et modifie ces limites de façon irrégulière, comme dans le cas de la sclérose en plaques.
Malgré tout, nous faisons de notre mieux. Parfois, nous cherchons les limites et parfois nous chutons. Mais il est important de ne pas rester immobile au milieu de notre maladie et de la laisser grignoter nos limites. Il faut accepter qu’il y aura des chutes occasionnelles dans notre vie avec une maladie chronique active.
Pour ma part, chercher les limites m’a souvent conduit à vivre des moments intenses et palpitants. Récemment, j’avais tracé des plans qui semblaient être des acrobaties sur le bord du précipice, mais ces plans ont été bouleversés de toutes sortes de façons inattendues. Les détails de ces événements ne sont pas importants, ce qui compte c’est que mes limites ont été dépassées et que j’ai dû faire face à de nouveaux défis.
Même quelques jours avant le début de ces activités, je savais qu’il n’y aurait pas d’équilibre possible. J’ai décidé de me lancer dans l’inconnu, en travaillant bien au-delà de mes limites habituelles. Ce n’était pas un atterrissage en douceur, mais je me suis retrouvé sur une nouvelle voie, avec une nouvelle perspective sur ma vie.
Ce saut audacieux m’a fait réaliser que je n’ai pas besoin de me précipiter tête baissée dans les problèmes. J’ai compris que j’ai toujours eu des mains secourables pour m’aider à me relever après une chute. Ces mains, qui ont toujours été là, sont essentielles pour éviter de tomber à nouveau.
Alors que j’aborde cette nouvelle phase de ma vie avec la sclérose en plaques, je m’efforcerai de me rappeler que je n’ai pas besoin de tout faire seul. Je mettrai mon ego de côté et j’accepterai l’aide qui m’est offerte. Je souhaite à vous et à votre famille une bonne santé.
Trévis
P.S. Mon livre « Chef interrompu » est disponible sur Amazon. Suivez-moi sur ma page Facebook « La vie avec la SEP » et découvrez plus d’informations sur « La vie avec la sclérose en plaques » sur Everyday Health.