Environ 5 à 10% des personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) sont diagnostiquées avec une forme bénigne de la maladie. Ces personnes présentent peu de symptômes ou de perte de capacité après environ 15 ans de SEP, contrairement à la majorité des patients qui souffrent d’un certain degré d’invalidité, surtout si leur maladie n’est pas traitée. Cependant, il est impossible de prédire l’évolution de la SEP chez chaque individu.
Les causes de la progression du handicap dans la SEP sont principalement liées à l’activité inflammatoire du système nerveux central et à la neurodégénérescence du cerveau et de la moelle épinière. La neurodégénérescence entraîne la perte de structure et de fonction du système nerveux, en particulier des neurones du cerveau. Cependant, l’origine et le développement de cet aspect neurodégénératif de la SEP sont encore mal compris.
Actuellement, les médicaments disponibles pour traiter la SEP ciblent principalement l’aspect inflammatoire de la maladie. Ils peuvent aider à prévenir les crises aiguës de SEP et les rechutes, ce qui réduit les symptômes résiduels et l’invalidité. Malheureusement, il existe peu de médicaments efficaces pour traiter la neurodégénérescence de la SEP, bien que des essais cliniques soient en cours pour répondre à cette problématique.
Il est donc recommandé de commencer un traitement une fois que la SEP est diagnostiquée, surtout si la maladie est active, c’est-à-dire si des rechutes se produisent et que de nouvelles lésions ou dommages sont détectés par IRM au fil du temps. Les médicaments modificateurs de la maladie peuvent prévenir les rechutes et limiter la progression du handicap.
Outre les médicaments, la réadaptation, une alimentation saine et une activité physique régulière sont également des éléments importants dans le traitement de la SEP. La réadaptation vise à améliorer et à maintenir les fonctions du patient, tandis qu’une alimentation saine et une activité physique peuvent aider à gérer les facteurs de risque vasculaires qui peuvent aggraver la maladie.
Il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec son médecin pour trouver un plan de traitement adapté à ses besoins et à son style de vie. Il est également possible de demander un deuxième avis si l’on a des doutes ou des inquiétudes concernant le traitement recommandé.
Il est important de souligner les progrès réalisés dans le traitement de la SEP ces dernières décennies. Alors qu’il y avait peu d’options thérapeutiques dans les années 1990, il existe maintenant plus de 20 médicaments de fond disponibles pour les patients atteints de SEP. Il est donc possible de trouver un traitement adapté à chaque patient et dont les effets secondaires sont gérables.
En conclusion, l’évolution de la SEP est imprévisible et il est essentiel de commencer un traitement dès le diagnostic pour limiter les rechutes et la progression du handicap. Les médicaments, la réadaptation, une alimentation saine et une activité physique régulière sont tous des éléments importants dans le traitement de la maladie. Il est recommandé de travailler en étroite collaboration avec son médecin pour trouver le plan de traitement le plus adapté à ses besoins.
Quand la SEP rend difficile la parole
Vivre en couple avec la sclérose en plaques : défis et solutions
Lésions de SEP : dans quelle mesure la localisation est-elle importante ?
6 choses que vous devez arrêter de dire aux personnes atteintes de SEP – et pourquoi
Les symptômes de la sclérose en plaques : guide complet
L’obésité liée à une progression plus rapide de la SEP
La sclérose en plaques : comprendre les lésions et l’inflammation dans le cerveau
Pourquoi un traitement précoce et à long terme est important
SEP : Technologies pour une meilleure qualité de vie
La migraine est une comorbidité courante de la SEP, confirme une étude