En tant qu’homme vivant avec un diagnostic de sclérose en plaques (SEP) depuis plus de 20 ans, j’ai récemment été intéressé par une étude publiée dans la revue Neurologie. Cette étude porte sur les taux de survie des femmes atteintes de SEP qui développent un cancer du sein par rapport aux femmes sans SEP. Bien que cela ne soit pas directement lié à ma propre expérience, je trouve ce sujet important en raison de son impact sur la population féminine atteinte de SEP.
L’étude a été menée par Ruth Ann Marrie, MD, PhD, de l’Université du Manitoba au Canada. Les participantes à l’étude étaient toutes des femmes vivant au Manitoba et en Ontario, principalement en milieu urbain. Des recherches antérieures au Canada suggèrent que le taux de diagnostic du cancer du sein est similaire chez les femmes atteintes et non atteintes de SEP.
Cette étude a comparé la survie des femmes atteintes de SEP diagnostiquées avec un cancer du sein (779 femmes) à celle de 3 116 femmes du même âge, du même diagnostic et du même stade, mais sans SEP. L’âge moyen au moment du diagnostic du cancer était de 58 ans et la plupart des femmes étaient diagnostiquées avec un cancer du sein de stade 1 ou 2. Environ la moitié du groupe d’étude a été diagnostiquée en 2010 ou après, tandis que l’autre moitié a été diagnostiquée dès 1994.
L’étude a examiné une période de 10 ans après le diagnostic du cancer, en supposant que les décès survenus après cette période seraient moins liés au cancer qu’à d’autres problèmes de santé et au vieillissement.
Les résultats de l’étude sont mitigés pour les femmes atteintes de SEP diagnostiquées avec un cancer du sein. D’une part, elles ont un taux de survie spécifique au cancer similaire à celui des femmes sans SEP, 10 ans après le diagnostic du cancer. D’autre part, la SEP est associée à un risque accru de décès prématuré, quelle qu’en soit la cause. Le handicap neurologique est indiqué comme un facteur de risque de décès prématuré dans la cohorte de l’étude.
Les chercheurs concluent que les femmes atteintes de SEP ont une survie toutes causes confondues plus faible après un diagnostic de cancer du sein que les femmes sans SEP. Ils recommandent de mener d’autres études pour confirmer ces résultats dans d’autres populations et identifier les facteurs spécifiques à la SEP associés à un pronostic plus sombre.
Il est important de noter que les femmes atteintes de SEP ne présentent pas une capacité de survie plus faible au cancer du sein en général. Cependant, dans cette étude, elles avaient un taux global de mortalité plus élevé au cours des 10 années suivant le diagnostic du cancer.
En conclusion, cette étude soulève des questions importantes sur la survie des femmes atteintes de SEP diagnostiquées avec un cancer du sein. Il est essentiel de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les facteurs qui influencent la survie de cette population spécifique. J’espère que ces informations seront utiles aux femmes atteintes de SEP dans notre communauté.