Pendant de nombreuses années, des médecins ont supposé qu’il existait un lien entre certains aliments et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). De nombreuses recherches ont été menées pour étudier l’impact d’un régime alimentaire sur le TDAH, mais selon la Clinique Mayo, les experts estiment que les aliments ne sont pas la cause réelle du TDAH. Cependant, certains aliments semblent aggraver les symptômes du TDAH ou provoquer un comportement similaire chez les enfants.
Certaines données suggèrent que les enfants atteints de TDAH pourraient avoir des niveaux faibles en acides gras essentiels. Cependant, les premières études n’ont pas systématiquement conclu que la supplémentation en acides gras oméga-3 dans l’alimentation des enfants atteints de TDAH améliorera leur comportement. Les acides gras oméga-3 ont un effet sur la transmission de certains neurotransmetteurs dans le cerveau. Bien qu’un équilibre entre les acides gras oméga-3 et les acides gras oméga-6 soit optimal pour la santé globale, le régime alimentaire typique aux États-Unis contient trop peu d’oméga-3. Certaines recherches montrent que le TDAH et la carence en oméga-3 partagent deux symptômes communs : une soif excessive et un besoin accru d’uriner. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires dans ce domaine.
Les recommandations alimentaires générales pour les enfants, y compris ceux atteints de TDAH, doivent inclure des fruits et légumes, des céréales complètes, des légumineuses, de la viande maigre et du poisson. Il est recommandé de demander à un diététicien spécialisé dans le TDAH quel est le meilleur type de poisson pour les enfants atteints de ce trouble.
De nombreux parents se demandent si les additifs alimentaires et les colorants artificiels contribuent au TDAH. Bien que les causes du TDAH restent inconnues, il est conseillé d’éliminer les sources de colorants artificiels et d’additifs alimentaires, tels que les boissons sucrées, les bonbons et les céréales colorées, pour déterminer si le comportement de l’enfant s’améliore. Il est préférable de proposer une alimentation saine composée d’aliments frais plutôt que des produits alimentaires transformés pour optimiser la santé et le bien-être de l’enfant.
Les scientifiques ont également étudié l’impact du sucre sur les symptômes du TDAH, mais les résultats des études sont mitigés. Certaines études ont montré qu’une consommation élevée de sucre est plus fréquente chez les enfants atteints de TDAH, tandis que d’autres n’ont trouvé aucun lien entre le saccharose (un édulcorant courant) et les symptômes du TDAH chez les enfants de 6 à 11 ans. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre la relation entre le sucre et le TDAH.
Il est important de savoir que les méga-doses de vitamines et de minéraux, en particulier les vitamines A, D, E et K, peuvent être toxiques pour un enfant et interagir avec les médicaments pour le TDAH. Jusqu’à présent, il existe peu de preuves cohérentes montrant que le TDAH peut être traité avec des suppléments nutritionnels. Il est donc recommandé de viser une alimentation équilibrée comprenant une variété d’aliments frais et entiers.
En ce qui concerne la caféine et le TDAH, selon l’expert en TDAH Frank Barnhill, MD, il est recommandé de discuter avec le médecin de l’enfant des avantages et des inconvénients d’essayer un régime alimentaire sans additifs pour voir si cela a un impact sur le comportement de l’enfant. Il est important d’avoir l’aide d’un médecin ou d’un diététicien spécialisé dans le TDAH pour superviser le plan alimentaire, car un régime restrictif peut entraîner des carences en vitamines et en nutriments essentiels.
En conclusion, bien que les aliments ne soient pas la cause réelle du TDAH, certains peuvent aggraver les symptômes ou imiter les signes du TDAH chez les enfants. Il est recommandé de suivre une alimentation équilibrée, d’éliminer les sources de colorants artificiels et d’additifs alimentaires, et de discuter avec un professionnel de la santé spécialisé dans le TDAH pour déterminer si des modifications alimentaires peuvent avoir un impact positif sur le comportement de l’enfant.