La prégabaline, également connue sous le nom commercial de Lyrica, est un médicament largement prescrit pour traiter des affections telles que l’épilepsie, les douleurs neuropathiques et le trouble anxieux généralisé (TAG) chez les adultes. Cependant, son utilisation détournée en dehors des prescriptions médicales a suscité des inquiétudes croissantes, notamment en France, où les autorités douanières ont signalé une augmentation des saisies de prégabaline.
Initialement conçue pour soulager les symptômes de l’épilepsie, du TAG et des douleurs neuropathiques résultant de lésions nerveuses, la prégabaline présente des effets multiples. En plus de ses propriétés anxiolytiques et apaisantes, elle peut engendrer un état d’euphorie chez certains utilisateurs. Cela a conduit à son surnom de « drogue du pauvre« , puisqu’elle offre un effet similaire à celui d’autres substances plus coûteuses.
L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) a souligné que depuis 2010, la prégabaline a été de plus en plus détournée, principalement par le trafic de rue et la falsification d’ordonnances. Cette tendance a été observée chez différentes populations, notamment parmi les mineurs étrangers isolés et les personnes vivant dans des conditions précaires.
L’un des facteurs clés alimentant ce détournement est son faible coût par rapport à d’autres substances. Cependant, les effets secondaires et les risques associés à la prégabaline sont loin d’être négligeables. Outre le risque d’addiction, elle peut entraîner une désorientation, des troubles du comportement, des problèmes de mémoire et même une intoxication, surtout lorsqu’elle est associée à d’autres substances psychoactives. Dans des cas extrêmes, une dépression respiratoire peut être fatale.
Pour contrer cette tendance préoccupante, des mesures ont été prises pour durcir les conditions de prescription de la prégabaline par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en 2021. Malgré son utilité dans le traitement médical de diverses affections, la prégabaline présente des risques sérieux lorsqu’elle est utilisée sans supervision médicale.
Bien que la prégabaline soit un médicament important dans la gestion de l’épilepsie, du TAG et des douleurs neuropathiques, son détournement à des fins récréatives présente des dangers considérables pour la santé publique. Il est crucial de sensibiliser et d’éduquer sur les risques associés à son usage non médical, tout en renforçant les mesures de contrôle pour limiter son accès non autorisé.