Les lésions de la moelle épinière sont souvent associées à un risque accru d’invalidité chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP). Une étude récente publiée en 2021 a examiné un grand groupe de patients atteints de SEP récurrente et progressive et a constaté que près de 15% de ces patients présentaient des lésions asymptomatiques de la colonne vertébrale. Ces lésions étaient observées chez des patients cliniquement stables sur une période médiane de 14 mois. Selon les auteurs de l’étude, la présence de ces lésions était un indicateur d’un risque accru de futures lésions cérébrales et médullaires, ce qui pourrait contribuer à une aggravation de l’invalidité au fil du temps.
Une autre étude a également été menée pour évaluer l’impact des lésions de la moelle épinière sur les symptômes de la SEP. Cette étude a révélé que seule l’atrophie dans la zone supérieure de la moelle épinière était significativement associée à un niveau plus élevé d’incapacité autodéclarée. Cependant, aucune zone spécifique d’atrophie ou de lésion n’a été identifiée comme étant associée à une performance meilleure ou pire lors d’un test de marche chronométré de 25 pieds.
En ce qui concerne les traitements potentiels pour la SEP, l’ocrélizumab (Ocrevus) a été approuvé par l’Administration américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) en 2017. Ce médicament est destiné au traitement des adultes atteints de formes récurrentes de sclérose en plaques et de sclérose en plaques primaire progressive (SPPP). Il s’agit du premier médicament approuvé par la FDA pour le traitement du PPMS. Selon les experts, l’ocrélizumab a un effet plus prononcé dans les premiers mois de traitement, mais un bénéfice modeste persiste au fil du temps.
Cependant, il reste à déterminer si un traitement peut réellement aider à ralentir ou arrêter l’accumulation de lésions de la moelle épinière chez les patients atteints de SEP progressive, qui sont souvent plus difficiles à traiter. Les chercheurs soulignent que tout traitement capable de ralentir la progression de la SEP constituerait une avancée majeure dans le domaine médical.
En résumé, les lésions de la moelle épinière sont fréquemment observées chez les patients atteints de SEP et sont souvent associées à une augmentation du risque d’invalidité. Certaines études ont montré que l’atrophie dans la zone supérieure de la moelle épinière était liée à une incapacité accrue chez les patients atteints de SEP. Bien que des traitements tels que l’ocrélizumab aient été approuvés pour le traitement de la SEP, il reste encore beaucoup à apprendre sur la façon de traiter efficacement les lésions de la moelle épinière chez les patients atteints de SEP progressive.