Un traitement précoce d’une commotion cérébrale peut réduire le temps de récupération

Par : Matthieu Gallet

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De nombreux athlètes sont exposés à un risque élevé de commotion cérébrale, une lésion crânienne qui peut entraîner de graves conséquences à court et à long terme. Cependant, un traitement précoce peut faire une réelle différence dans le processus de récupération. Une enquête publiée en janvier 2020 dans JAMA Neurology a révélé que les jeunes athlètes traités dans la première semaine suivant leur commotion cérébrale étaient presque cinq fois plus susceptibles de se rétablir en moins de 30 jours par rapport à ceux qui ne recevaient pas de soins rapidement.

Cette étude s’est basée sur les données recueillies auprès de 162 participants âgés de 12 à 22 ans qui avaient été diagnostiqués avec une commotion cérébrale symptomatique. Le groupe ayant reçu des soins précoces comprenait 98 personnes vues dans les sept jours suivant la blessure, tandis que le groupe ayant reçu des soins tardifs était composé de 64 personnes vues entre 8 et 20 jours après leur blessure. Bien que les temps de récupération variaient entre 9 et 299 jours, les athlètes évalués dans la semaine suivant la blessure ont récupéré en moyenne 20 jours plus rapidement que ceux qui ont été vus deux à trois semaines après la blessure.

Il est important de noter que les commotions cérébrales peuvent survenir fréquemment dans le sport et les loisirs, avec 1,6 à 3,8 millions de cas signalés chaque année aux États-Unis, selon l’Institut de recherche sur les lésions cérébrales. Bien que la plupart des personnes se rétablissent rapidement, certains symptômes peuvent persister pendant des jours, des semaines, voire plus longtemps. Ces symptômes peuvent inclure des troubles de la pensée ou de la mémoire, une vision floue, une sensibilité à la lumière, des maux de tête, de l’irritabilité, de la tristesse, de la nervosité et des problèmes de sommeil.

Malheureusement, de nombreux cas de commotion cérébrale ne sont pas signalés, car de nombreux athlètes ont peur de perdre leur place dans l’équipe ou de décevoir quelqu’un s’ils ne peuvent pas jouer. Cependant, il est essentiel d’éduquer les athlètes, les entraîneurs, les parents et les administrateurs sur l’impact des commotions cérébrales sur la vie.

Il est courant que les jeunes athlètes atteints de symptômes légers de commotion cérébrale pensent que le repos et une activité limitée suffisent, à moins qu’ils ne présentent de graves problèmes. Cependant, même les personnes présentant des symptômes mineurs bénéficieront de soins précoces. En recherchant des soins plus tôt, les patients peuvent accélérer leur rétablissement par rapport à une approche attentiste.

Il n’existe pas de test unique pour diagnostiquer une commotion cérébrale, mais les médecins peuvent effectuer un examen complet à l’aide d’un programme de test informatisé tel que l’Évaluation neurocognitive ImPACT. Ces tests permettent d’évaluer les antécédents de santé, les symptômes actuels et les capacités cognitives de l’athlète. Cela permet de mettre en place des traitements ciblés plus tôt, ce qui peut apporter de nombreux avantages.

Les soins spécialisés en cas de commotion cérébrale peuvent comprendre des exercices visuels, un entraînement de la motricité fine, du temps de réaction, de la coordination œil-main, de l’équilibre, des exercices à double tâche, ainsi que de la rééducation de la mécanique corporelle et de la posture. Ces traitements peuvent commencer plus tôt et favoriser un rétablissement plus rapide.

Pour réduire les risques de commotion cérébrale, il est recommandé d’apprendre les techniques et les formes appropriées pour pratiquer des sports, de porter un équipement bien ajusté et de renforcer les muscles du cou pour réduire les mouvements de torsion de la tête lors d’un impact.

En conclusion, il est essentiel de ne pas prendre les commotions cérébrales à la légère. Les athlètes doivent être informés sur les symptômes, les signes et les conséquences de ces blessures, et doivent recevoir des soins précoces en cas de commotion cérébrale. Bien qu’il ne soit pas toujours possible d’éviter une commotion cérébrale, limiter ses effets peut permettre un rétablissement plus rapide et une meilleure qualité de vie.

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