La sclérose en plaques (SEP) est une maladie complexe qui peut être influencée par des facteurs génétiques et des antécédents familiaux. Selon le professeur Tanuja Chitnis de la Harvard Medical School, environ 25% des personnes ayant un jumeau identique atteint de SEP développent eux-mêmes la maladie. De plus, les personnes ayant un parent, un frère ou une sœur non jumeau ou un enfant atteint de SEP ont également un risque plus élevé de développer la maladie.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique et de Vancouver Coastal Health au Canada a révélé qu’une mutation génétique rare peut également être responsable de la SEP chez certaines personnes. Seulement 1 personne atteinte de SEP sur 1 000 porte cette mutation génétique, qui entraîne une forme rapide de la maladie. Cependant, toutes les personnes porteuses de cette mutation ne développent pas nécessairement la SEP. Cette mutation génétique place ces individus au bord d’une falaise, mais il faut encore un déclencheur pour que le processus pathologique se mette en marche. Ce déclencheur peut être un virus, un manque de vitamine D, le tabagisme ou d’autres facteurs.
Les virus, en particulier le virus d’Epstein-Barr (EBV) et l’herpèsvirus humain 6 (HHV-6), sont également soupçonnés d’augmenter le risque de SEP. Des études ont montré un lien entre l’infection par le virus EBV et la SEP, bien que la cause ne soit pas encore clairement établie. Une étude récente a révélé que tous les patients atteints de SEP précoce avaient des anticorps anti-EBV, ce qui suggère un lien entre les deux. Cependant, l’infection par le virus EBV est très courante, la plupart des gens étant infectés à un moment donné de leur vie.
Le HHV-6 est un autre virus couramment associé à la SEP. Des niveaux élevés d’anticorps contre le HHV-6 ont été associés à un risque accru de rechutes de SEP. Bien que le HHV-6 n’ait pas été identifié comme un déclencheur de la SEP, des études suggèrent que le HHV-6A, un type de HHV-6, pourrait jouer un rôle dans le développement de la maladie.
En résumé, la génétique et les antécédents familiaux jouent un rôle important dans le risque de développer la SEP. De plus, certains virus, tels que le virus EBV et le HHV-6, pourraient également augmenter le risque de la maladie. Cependant, il est important de noter que la SEP est une maladie complexe et que d’autres facteurs peuvent également contribuer à son développement. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à cette maladie débilitante.