La névralgie du trijumeau est un trouble qui se caractérise par un dysfonctionnement d’au moins l’un des nerfs trijumeaux, une paire de nerfs qui relient le cerveau à chaque côté de la tête. Chacun de ces nerfs est divisé en trois branches, à savoir le nerf ophtalmique, le nerf maxillaire et le nerf mandibulaire. Le nerf ophtalmique procure une sensation du côté de l’œil, de la paupière supérieure et du front. Le nerf maxillaire procure une sensation du côté de la paupière inférieure, de la joue, de la narine, de la lèvre supérieure et de la gencive supérieure. Enfin, le nerf mandibulaire procure une sensation du côté de la mâchoire, de la lèvre inférieure et de la gencive inférieure.
La névralgie du trijumeau peut se manifester par des douleurs dans l’une ou plusieurs de ces zones de la tête et du visage, en fonction de l’atteinte du nerf trijumeau. On distingue trois types de névralgie du trijumeau : la névralgie du trijumeau classique (75% des cas), la névralgie du trijumeau secondaire (15% des cas) et la névralgie du trijumeau idiopathique (10% des cas).
La névralgie du trijumeau classique se développe sans cause apparente autre que la compression neurovasculaire. Elle est souvent due à une compression du nerf trijumeau à la base du crâne, là où le cerveau se connecte à la moelle épinière. Cette compression est généralement causée par un vaisseau sanguin sain qui exerce une pression sur le nerf.
La névralgie du trijumeau secondaire est causée par une autre affection. Cela peut être dû à une compression du nerf trijumeau par une tumeur ou un kyste, à une blessure au visage ou à une intervention chirurgicale, à un accident vasculaire cérébral ou à des dommages à la gaine de myéline protectrice du nerf causés par la sclérose en plaques ou une autre maladie démyélinisante.
La névralgie du trijumeau idiopathique se caractérise par des cas où aucune cause sous-jacente ne peut être identifiée.
Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, les dommages à la gaine de myéline du nerf trijumeau peuvent provoquer des douleurs dans la région du tronc cérébral connue sous le nom de pont.
Presque toute stimulation du visage peut déclencher une crise de névralgie du trijumeau, de manière incohérente ou imprévisible. Les déclencheurs potentiels comprennent parler, sourire, toucher son visage, manger ou boire, se laver le visage, se raser, se maquiller, se brosser les dents et sentir le vent sur le visage.
La névralgie du trijumeau est plus fréquente chez les personnes de plus de 50 ans, mais peut également survenir dès la petite enfance. Elle est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, bien que les raisons ne soient pas entièrement comprises.